[PRESSE/INTERNET] Essais de la DS4

[C-Benjamin]

Une C4 de luxe ? Non, mieux !

Pour se transformer en DS4, la C4 enfile un habit de lumière. Mais pas seulement : architecture et plaisir de conduite sont au dessus du lot. Premier contact avec la plus huppée de la gamme.
Citroën DS4 THP 200 Sport Chic
Lancement fin mai
29 550 € - Ni bonus ni malus



Après la DS3 en 2010 et son succès immense (90 000 ventes en 13 mois), voici le deuxième opus de la lignée « Distinctive Série », la DS4.

Plus chère en moyenne de 1 700 € qu’une C4 dont elle reprend la base technique, la nouvelle berline de luxe de Citroën présente une architecture originale qui mélange plusieurs types de voitures : elle est haute sur roues comme un petit SUV (garde au sol réhaussée de 2,8 cm), elle cache ses poignées de portes arrière pour ressembler à un coupé, et elle adopte une ligne de berline plus courte que la C4 (- 5 cm).



Esthétiquement, la DS4 se distingue surtout de profil et de dos avec cette chute arrondie du plus bel effet et d’inspiration Audi.

L’architecture de la voiture se moque un peu des aspects pratiques au profit du design qui constitue la colonne vertébrale de la lignée DS.

Le coffre haut perché, les portes arrière étroites au détriment de l’accès à bord ou encore les vitres arrière fixes (dommage pour les enfants !) traduisent ce rapport de force. Mais si elle est moins facile à vivre qu’une traditionnelle cinq portes, la DS4 est plus accueillante qu’un coupé classique. C’est là tout l’art du mélange des genres !



Raffiné, pas techno
A l’intérieur, c’est le choix des matériaux qui signe la différence avec la C4. Les plastiques d’aspect plus mat et les chromes plus nombreux réhaussent la présentation, mais la distinction avec la C4 est moins évident qu’à l’extérieur.

Il faut en fait cocher l’option cuir Habana à 2000 € (comme sur notre modèle d’essai) pour profiter d’une ambiance unique et raffinée : le cuir recouvre la planche de bord, les surpiqûres apparaissent et les dossiers de sièges imitent le motif d’un bracelet de montre de luxe. Tout simplement superbe, à quelques détails d’assemblage près. Le volume de coffre est correct (359 l) mais haut perché (80 cm).



La DS4 ne manque pas de générosité lorsqu’elle s’habille de la finition Sport Chic (cuir, sièges massants, prise 230 V, etc…), mais elle oublie un peu la technologie. Pas de créneau automatique pour se garer, pas régulateur de vitesse actif et pas de système d’ouverture et démarrage mains libres, même en option. Idem pour le toit vitré, sacrifié au profit d’un pare-brise panoramique (il remonte très haut) comme dans un C4 Picasso.



Mécaniques puissantes
La mécanique est aussi sans grande avancée technologique puisque le stop&start équipe qu’un seul moteur (e-HDI) et Citroën pâtit du retard de PSA en matière de transmission automatique (pas de boîte double embrayage).

La DS4 hérite naturellement des motorisations de la C4 avec ses avantages (sobriété et douceur des HDI) et ses défauts (la lente boîte pilotée BMP6 sur THP 155 et e-HDI). Deux bonnes surprises toutefois viennent asseoir le positionnement haut de gamme de la DS4 : un puissant 2.0 HDI de 160 ch et le généreux THP 200 (turbo et injection directe) habituellement réservé aux sportives du groupe PSA (DS3 Racing, Peugeot RCZ et 308 GTI).


Bien en jambes
Tout comme C3 et DS3 n’ont pas le même touché de route, la DS4 reçoit une préparation (suspension plus raide et direction plus directe notamment) pour proposer une conduite plus mordante. Ainsi, en dépit du centre gravité plus haut, les prestations dynamiques sont valorisantes et elles flatteront pour le conducteur en recherche de sensation.

Citroën n’est toutefois pas allée trop loin dans la sportivité pour maintenir un niveau de confort en phase avec le statut haut de gamme de la voiture.

Lors de notre essai sur des routes variées, la DS4 est apparue toujours tolérante, même sur les revêtements dégradés. Et ce malgré les jantes de 19 pouces (option à 500 €), très belle mais que l’on vous déconseille à cause du coût de remplacement des pneus et des bruits de roulement. Ces pneus ont aussi tendance à trop suivre le profil de la route, ce qui oblige de nombreuses corrections.

Avec le performant moteur THP de 200 ch, on a aussi regretté des remontées de couple dans la direction, mais ce phénomène devrait s’effacer sur les motorisations moins puissantes.

De même, les diesels proposent des niveaux de consommation plus attirants (voir tableau) que ceux élevés du THP 200 qui se choisira pour son agrément hors pair et sa sonorité suggestive (merci la membrane qui amplifie le son à l’accélération).


Bilan
Voilà encore une Citroën qui va faire du bruit. Son pouvoir de séduction est plus fort que ses menus défauts (peu d’innovations technologique) et son prix compétitif la rend accessible. Citroën espère 40 000 ventes cette année. Cinq cent modèles ont trouvé preneur dans une vente exclusive de 24h sur Internet. C’est plutôt bon signe.

On aime
Style et concept
Accès aux places avant
Présentation en Sport Chic
Agrément du moteur THP 200

On regrette
Direction lourde manœuvre
Effet de couple dans le volant
Vitres arrière fixes
Pas de poignée passager

[Tourer 59]

Son pouvoir de séduction est plus fort que ses menus défauts (peu d’innovations technologique)

pourtant tout semblait nous dire le contraire chez Citroën!

[Ze_British]

Ça y est, le premier essai ! Néanmoins j'attends ceux de journaux spécialisés comme l'AJ ou l'AM, voir celui d'AutoPlus tant les essais de l'Argus ne me paraissent pas convaincants.
Bientôt donc !

[Lulu']

C'est quoi cette histoire de portières?

[Invité]

En quelque sorte une voiture qui a du potentiel de séduction !

[Thomasd]

N'oubliez pas non plus Direct Auto, Turbo et Automoto respectivement sur Direct8, M6 et TF1 le week-end prochain


Ravi que les essais routiers arrivent enfin

[Thomasd]

C'est quoi cette histoire de portières?

Elles sont plus petites que sur la C4, alors l'accessibilité aux places arrière en pâtit forcément

[S.Design]

Ça y est, le premier essai ! Néanmoins j'attends ceux de journaux spécialisés comme l'AJ ou l'AM, voir celui d'AutoPlus tant les essais de l'Argus ne me paraissent pas convaincants.
Bientôt donc !

Rassures-toi, Ze_British, c'est pour jeudi dans l'Autojournal. Petit HS, pour info, chose rare, le N°827 de l'Autojournal, parut le 21avril, est déjà épuisé. Et qui était sur la couverture? La DS5.

[S.Design]

Son pouvoir de séduction est plus fort que ses menus défauts (peu d’innovations technologique)

pourtant tout semblait nous dire le contraire chez Citroën!

Les innovations technologiques sont, de ce qui a été dit, pour la DS5 et non la DS4.

[Tourer 59]

Pas de créneau automatique pour se garer ça oui ils auraient pu le mettre
pas
régulateur de vitesse actif: c'est a dire il lit les panneaux?
et pas de système d’ouverture et démarrage
mains libres: rien d'innovant la dedans

[Invité]

Petit HS, pour info, chose rare, le N°827 de l'Autojournal, parut le 21avril, est déjà épuisé. Et qui était sur la couverture? La DS5.

Tu viens de répondre à la question que je posais il y a une semaine. A savoir : Est-ce qu'une nouvelle Citroën en couverture des magazines fait-elle plus vendre ? Je me demandais également si vous achetiez ces magazines dédiés à ces modèles potentiellement "mythiques". A l'heure d'internet, je trouve que les magazines auto n'ont plus d'intérêt car sans scoops.

[Tourer 59]

Il est vrai!

[tom pouce]

régulateur de vitesse actif: c'est a dire il lit les panneaux?

Non, il détecte la distance de la voiture de devant et corrige la vitesse de manière à garder une distance constante (calculé, comme sur l'ATH des 3008-5008-508 en temps : 2s entre les voitures, 2s5, etc.).

PSA n'a jamais voulu investir dans ce genre d'équipements, Renault s'y est essayé (premières VelSatis, l'Espace a un logement pour le radar dans son pare-chocs aussi), mais s'est retiré. Les allemands ont ce genre d'équipements dès les voitures de taille moyenne (la Golf V l'a eu, la Focus l'a en option...).

Mais vu la présence d'un radar sur les 3008/5008/508, tous les espoirs sont permis

et pas de système d’ouverture et démarrage
mains libres: rien d'innovant la dedans

C'est terriblement pratique au quotidien... et PSA s'est enfin décidé à le lancer sur la 508.
Comme d'hab, on va voir l'innovation lancée en grande pompe se répandre dans toute la gamme dans les prochaines années, la stratégie est connue
C'est exactement la même problématique sur les GPS par exemple : autant PSA se mouille beaucoup sur des innovations et peut faire de belles percées, autant ils sont complètement à la ramasse sur d'autres trucs et il leur faut des années pour rattraper timidement le wagon.

[C-Benjamin]

Je suis d'accord avec toi Tourer, le systeme mains libres n'a rien d'innovant mais comme le dis tom pouce, c'est terriblement pratique au quotidient (ma mère à une mégane cc je sais de quoi je parle ) et apparement la DS5 en bénéficiera.

[Pluriel75]

Son pouvoir de séduction est plus fort que ses menus défauts (peu d’innovations technologique)

pourtant tout semblait nous dire le contraire chez Citroën!

Ahh oui chez Citroën Ils pensent qu 'elle à plus de défaut que de séduction ? mon Tourer???

[Ze_British]

Complètement d'accord avec Tom Pouce sur tous les points.
Photos absolument sublimes sinon.

[Thomasd]

Ça y est, le premier essai ! Néanmoins j'attends ceux de journaux spécialisés comme l'AJ ou l'AM, voir celui d'AutoPlus tant les essais de l'Argus ne me paraissent pas convaincants.
Bientôt donc !

Rassures-toi, Ze_British, c'est pour jeudi dans l'Autojournal. Petit HS, pour info, chose rare, le N°827 de l'Autojournal, parut le 21avril, est déjà épuisé. Et qui était sur la couverture? La DS5.

Bah non, il n'y a rien sur le sujet dans l'A-J d'aujourd'hui

[Tourer 59]

Sur la Tourer l'ouverture automatique du hayon bluf pas mal de personnes et c'est assez pratique il est vrai.
Pour le radar de distance (c'est sous ce non que je le connaissais) il y a longtemps un monsieur qui avait acheté une voiture américaine pour cet option était en rogne sur ce sujet .
"La voiture ralentit pour augmenter la distance de sécurité, ce qui a pour conséquence qu'un autre automobiliste vient toujours s'intercaler entre la voiture qui vous précède et vous, ce qui à pour conséquence de faire ralentir encore votre véhicule pour retrouver sa distance de sécurité et permettre à un autre de s'intercaler à la fin disait il tu roules à 46kmH."

[S.Design]

Ça y est, le premier essai ! Néanmoins j'attends ceux de journaux spécialisés comme l'AJ ou l'AM, voir celui d'AutoPlus tant les essais de l'Argus ne me paraissent pas convaincants.
Bientôt donc !

Rassures-toi, Ze_British, c'est pour jeudi dans l'Autojournal. Petit HS, pour info, chose rare, le N°827 de l'Autojournal, parut le 21avril, est déjà épuisé. Et qui était sur la couverture? La DS5.

Bah non, il n'y a rien sur le sujet dans l'A-J d'aujourd'hui

C'est pourtant ce qu'ils avaient annoncé dans l'article sur la DS5. Mais à la dernière page de l'Autojournal, paru aujourd'hui, il est noté que dans le prochain numéro, la DS4 sera bien essayé.

[tom pouce]

Sur la Tourer l'ouverture automatique du hayon bluf pas mal de personnes et c'est assez pratique il est vrai.

La 607 avait ça il y a de ça 11 ans
Et les allemands proposent ça en option depuis plus longtemps que ça.

Pour le radar de distance (c'est sous ce non que je le connaissais) il y a longtemps un monsieur qui avait acheté une voiture américaine pour cet option était en rogne sur ce sujet .
"La voiture ralentit pour augmenter la distance de sécurité, ce qui a pour conséquence qu'un autre automobiliste vient toujours s'intercaler entre la voiture qui vous précède et vous, ce qui à pour conséquence de faire ralentir encore votre véhicule pour retrouver sa distance de sécurité et permettre à un autre de s'intercaler à la fin disait il tu roules à 46kmH."

C'est à toi de régler la distance. Et tu as un accélérateur et un cerveau pour rouler : ce genre d'argumentaire est typique de ce que l'on a dit du régulateur de vitesse pour justifier son retard en France, ou du GPS.

Par ailleurs, si tu règles à 2s, le temps que tu devrais garder en toutes circonstances, si quelqu'un se plante devant toi, ce n'est pas la faute du régulateur, c'est la faute de la c******e du conducteur de devant.

[Lulu']

[Tourer 59]

lDS quatre pas DS quate
Je me demande si les feux diurnes à guide de lumière sont assez visible le jour?

[C-Benjamin]

Je la trouve très belle sur la vidéo, surtout l'arrière
Par contre, on ne voit quasiment pas les guides de lumières à l'avant de jour...

[C-Addict]

Essai Citroën DS4 2.0 HDi 163 ch & 1.6 THP 200 ch

La plus latine des françaises




Les +
· - Qualité perçue
· - Comportement routier
· - Design

Les -
· - Pas de boite double embrayage
· - Vitres arrière fixes
· - Manque de différenciation à l'intérieur (hors finition cuir)


Notre avis 16/20

· Design 17/20
· Habitabilité / Modularité 14/20
· Confort 15/20
· Agrément de conduite 17/20
· Rapport qualité / prix 14/20

Quelques mois après la très sérieuse Citroën C4, c'est au tour de son double DS4 de se lancer sur les pistes. Alors que la version conventionnelle de la compacte chasse déjà sur le terrain des allemandes, cette "série distinctive" saura-t-elle marquer ses différences et séduire son monde en renouvelant le genre ?

C'est une vérité communément admise mais rappelons-le tout de même : la France se trouve exactement entre l'Allemagne et l'Italie.

Cette observation, si simple et juste soit-elle du point de vue géographique, n'avait jusqu'à présent pas la même teneur dans le monde automobile.

Difficile en effet pour les constructeurs français d'exister face aux productions haut de gamme allemandes ou italiennes, à croire même que nos marques nationales n'étaient pas adaptées pour briller au panthéon de l'automobile plaisir.

D'où l'idée qu'a eu Citroën d'emprunter un chemin de traverse et de proposer à travers la DS3 une alternative audacieuse aux citadines Premium en place.

Une stratégie qui a porté ses fruits puisque 90.000 exemplaires de cette tueuse de Mini sont sorties des chaines de PSA.

Si ce premier modèle de la gamme DS se distinguait de sa jumelle C3 par sa qualité de finition, sa personnalisation et son positionnement clairement tourné vers le haut de gamme, la C4 a d'ores et déjà coupé l'herbe sous le pied de son alter-ego en opérant une montée en gamme significative et en regardant désormais les allemandes dans les yeux.

Il n'y avait donc plus d'autre alternative pour la DS4 que de cultiver ses différences face à cette "ennuyeuse" compacte germanisée.

Rien de mieux alors pour séduire que de puiser son inspiration du côté de pays où Caliente et Bella Machina sont des termes que l'on apprend dès le berceau…

COUPE EN 4 POUR PLAIRE

C'est en effet un habile mélange des genres d'inspiration latine qu'opère ce nouvel opus du label DS.

Comme le style s'oppose à la praticité avec les coupés, Citroën a repris à bon compte le modus operandi d'Alfa Romeo avec sa Giulietta ou plus modestement de Seat avec sa Leon, à savoir des portes arrière avec poignée dissimulée dans le montant C.

C'est n'est toutefois pas le seul signe distinctif entre la C4 et la DS4… bien que les différences soient moins marquées que pour le couple C3/DS3.

Le profil de la belle est la première chose qui saute aux yeux. Le pavillon plongeant du coupé se conjugue assez bien avec le ciselage des ailes et la garde au sol rehaussée (+ 2,8 cm) donnant plus de prestance à l'ensemble. Bien entendu les cotes de cette DS4 diffèrent de sa sœur de lait (4,27 x 1,81 x 1,52 m contre 4,33 x 1,79 x 1,49 m pour la Citroën C4) pour accentuer un peu plus sa personnalité.

Côté proue une calandre plus ronde avec une grille plus marquée fait son apparition, accompagnée de feux de jour à LED différents.

L'arrière se donne pour sa part des airs de croupe féminine avec une vitre arrondie et des pincements sur les ailes rappelant des hanches. Des feux inédits complétant ce séduisant tableau.

Dommage néanmoins que la double sortie d'échappement chromée ne soit qu'un trompe-l'œil, les Chevrons auraient pu pousser plus loin l'idée.

Les possibilités de personnalisation extérieure seront également moins importantes que sur la DS3 avec seulement 3 types de jantes par finition, des chromes sombres ou de baguettes ton carrosserie et 10 coloris au choix (un seul de série, le blanc !).

UN HABITACLE A DEUX VITESSES

Avant de prendre place à bord, un petit détour par le coffre pour en apprécier la contenance.

Bonne surprise, si le seuil de chargement est assez haut, la capacité de la soute (de 359 à 1021 l.) n'est pas trop entravée par la forme du hayon. Sans être la référence du segment (la C4 propose 408 l.), elle s'avère suffisante au quotidien et en offre plus qu'une Mégane Coupé (344 l.) .

Dans l'habitacle, la distinction entre C4 et DS4 ne saute pas forcément aux yeux, les contre-portes offrent une garniture spécifique bi-ton plus ou moins heureuse en fonction de la sellerie choisie et les placages métal des poignées peuvent bénéficier d'un motif différenciant.

Hormis ces points, le pédalier alu (de série sur So Chic) et le logo DS ornant le volant, difficile de sentir une différence entre les planches de bord standard de la C4 et de la DS4, même si l'assemblage et la qualité perçue restent au demeurant impeccables.

Ce n'est qu'en optant pour le pack cuir Club Habana (3.400 € sur So Chic avec radar AV, réglage électrique de l'assise et chauffage des sièges) que le terme Distinctive Series fait véritablement sens : sellerie façon bracelet de montre, cuir omniprésent et planche de bord entièrement recouverte flattent l'œil.

D'autant que le coloris ne gâche rien à l'affaire et donne vite l'impression de se trouver à bord d'une très cossue cave à cigares sur pattes.

Du côté des passagers arrière en revanche, on goutera plus à la fumée qu'à l'odeur…

Si l'entrée aux places arrière rendue ardue par l'ouverture restreinte et les passages de roue peut encore être nuancée par un espace aux jambes dans la moyenne et une garde au toit très satisfaisante une fois à bord, difficile de cautionner l'absence de bouche de ventilation centrale à ces places alors que les vitres arrières sont fixes.

Des modèles généralistes comme la Volkswagen Golf ou la Peugeot 308 le proposent pourtant. De la même manière l'accoudoir (de série sur So Chic) de la DS4 aurait pu bénéficier d'une épaisseur plus importante et d'élégants cerclages porte-gobelet, tant pis pour le verre de Scotch !

DES MOTEURS EXCLUSIFS

Sous le capot, l'esprit haut de gamme s'estompe. Pas de vérin pour soutenir l'ouverture ni de cache informant de manière ostentatoire la motorisation choisie par le client. Il est vrai que cette manière de présenter les blocs n'est pas entrée dans la "culture" PSA.

A défaut, la gamme de moteurs se veut large pour permettre aux moins fortunés de profiter de la DS4. On retrouve ainsi les 1.6 VTi 120 ch, 1.6 THP 155 ch, 1.6 HDi et e-HDi 110 ch (BMP6) issus de la C4, mais aussi deux éléments exclusifs au coupé : le 1.6 THP 200 ch (également vu sur la Peugeot 308 GTi) et le 2.0 HDi 163 ch, essayés pour vous en avant-première.

Destiné avant tout aux gros rouleurs, le HDi 163 ch réussit à concilier un certain plaisir de conduite avec une consommation maitrisée. Quelque peu atone au démarrage, il promulgue ensuite son couple de 340 Nm (dès 2.000 tr/min) avec entrain pour atteindre une puissance optimale de fonctionnement à un régime assez bas (163 ch obtenus dès 3.750 tr/min).

Ceci profite aux longs trajets car le moteur sait ainsi se montrer plus silencieux, sans compter sur une insonorisation de haut vol : à vitesse constante c'est à se demander si ce n'est pas une essence qu'on a entre les mains !

Il faut dire que la boite à 6 rapports particulièrement bien étagée et douce participe à la fête et fait également baisser la consommation. Nous n'avons ainsi relevé que 5,7 l/ 100 km en s'appliquant et 7,2 l/100 km en rythme soutenu (5,1 l/100 km annoncés en cycle mixte).

D'ailleurs les performances ne déméritent pas avec un 0 à 100 km/h abattu en 8,6 s et une V-Max pointant à 212 km/h… mais n'ont aucune commune mesure avec le THP 200.

Affichant une vitesse maxi de 235 km/h et un 0 à 100 km/h en 7,9 s, ce bloc essence fait la part belle au plaisir de conduite.

Aussi convaincant qu'à bord du RCZ, il s'avère plus économe sans jamais perdre de sa vigueur. Son couple de 275 Nm disponible très tôt et sur une plage longue (de 1.700 à 4.500 tr/min) permet de profiter de montées en régime généreuses et gratifiées par l'amplification du sound-system maison. Un régal pour les oreilles !

La boite 6 s'avère là aussi bien étagée mais il est dommage que cette chasseuse d'Alfa Giulietta et d'Audi A3 ne profite pas d'une boite à double embrayage à l'image de ses concurrentes.

La consommation reste aussi moins brillante que pour son acolyte Diesel mais peut s'avérer acceptable si l'on arrive à garder le pied léger (11,7 l/100 km en conduite soutenue et 6,6 l/100 km en adoptant une conduite civilisée).´

UNE CONDUITE HORS NORMES

Quelque soit votre choix de motorisation, vous profiterez de toute manière d'un comportement routier de premier ordre.

Malgré la garde au sol rehaussée, la DS4 affiche un dynamisme à toute épreuve grâce à un châssis ayant vu sa flexibilité réduite de 10 % et sa raideur transversale augmentée de 25 %.

Chaque virage devient alors une formalité et on prend plaisir à attaquer les courbes en sachant que les passagers profitent tout de même d'un confort préservé grâce à un tarage très correct des suspensions.

La direction électro-hydraulique sait se montrer informante sans être trop lourde ou directe en main, ce qui confère un compromis homogène assez surprenant à l'ensemble.

A noter que le pare-brise zénith reconduit ici et la position semi-haute que l'on a sur la route participent agréablement au sentiment d'évasion que procure la DS4 volant en main.

UN TARIF BON MARCHE OUI, MAIS OU EST LA CRÉATIVE TECHNOLOGIE ?

Comme nous l'évoquions sur notre article consacré aux tarifs de la DS4, le premier niveau Chic (21.300 € en VTi 120 ch) est plutôt bien fourni avec entre autres une climatisation, des compteurs à la couleur personnalisable (de blanc à bleu), des jantes alliage 16'', un volant, un pommeau, et un soufflet de vitesses en cuir, des antibrouillards, un régulateur-limiteur de vitesse programmable, des rétroviseurs électriques etc….

Mais nos versions de la DS4 essayées ne sont disponibles qu'à partir du niveau So Chic pour le HDi 160 (28.100 €) et uniquement en Sport Chic (29.550 €) pour le THP 200.

Ces derniers niveaux sont forcément plus équipés avec des jantes alliage 18”, une prise 230 V, ou système de surveillance d'angle mort pour le THP 200 et un frein de stationnement électrique automatique, des sièges massant ou un allumage automatique des feux de croisement dès la finition intermédiaire So Chic.

On regrette que Citroën se contente d'équipements actuels plutôt que de chercher à démocratiser des innovations comme les caméras de recul, le régulateur adaptatif, la lecture des panneaux de signalisation, les sièges ventilés, le créneau automatique ou la clé sans contact...

Notre avis

Cette DS4 se différencie de sa soeur de lait plus par son originalité de ligne, son toucher de route atypique et sa qualité perçue que par un apport technologique supplémentaire. Cela dit, la DS4 risque bien de marquer les esprits car elle fait une nouvelle fois évoluer la réputation des constructeurs français dans le bon sens. La BX est bien loin !

Lien vers les photos :
http://www.turbo.fr/citroen/citroen-ds4/essai-auto/418070-essai-citroen-ds4/

Source : Turbo

[Lulu']

Ces vitres arrières fixes vont la perdre...

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