Re: [DISCUSSION] Les futures Citroën

[C-design]

Pour le rappel, la vidéo:



Les dessins sont visibles à partir de 2:32, attention car ça défile assez vite...

[C-vava]

ok donc on ne s'emballe pas pour le moment.

[c-dolu]

Perso j'aime vraiment ces yeux tous fins. Ils ne font pas agressifs sur les Cactus et Picasso. Sur les dessins, on a toujours une exagération des traits donc des expressions. 
C'est l'identité et l'originalité de Citroën. Heureusement qu'on ne se retrouve pas encore avec une calandre classique encadrée de deux feux vus et déjà vus. On ne veux pas une Xsara !
Les intérieurs sont tops, en effet. On retrouve l'esprit Cactus transposé sur un plus grand véhicule. Le C5 ?  Elle va se faire attendre...

[C-vava]

tout cela n'est peut être que des esquisses de recherche du style de la cactus.

[C-design]

Vu les tailles je ne pense pas... Celui que j'ai entouré de rouge ressemble plus à la C1 Airscape qu'à la cactus

[C-vava]

une bouture de cactus

sur d'autres on voit l'inspiration du cactus d'origine

[C-design]

Vu certains sketches, j'adorerai que certaines boutures prennent

[C-vava]

PSA Bernard Jullien : « Le positionnement de Citroën est problématique »

Bernard Jullien, directeur du Gerpisa (Groupe d’études et de recherches permanent sur l’industrie et les salariés de l’automobile), estime que PSA doit clarifier le positionnement de la marque aux chevrons.

Quel bilan dressez-vous de la première année de Carlos Tavares à la tête de PSA ?

« Dans un contexte de redistribution des cartes au niveau de la gouvernance, il a les moyens de faire ce que PSA n’avait jamais réellement mené, c’est-à-dire de reprendre le dossier de la fusion qui a bientôt 40 ans et construire un ensemble de politiques qui permettent que les synergies entre Peugeot et Citroën, voire DS, se fassent. On voit bien que sur des dossiers comme l’après-vente, ces chantiers étaient restés un peu en jachère. Après, il y a d’autres dossiers, en particulier sur l’ingénierie et les dérives vers une espèce de sur-qualité ou de ce qu’il a désigné comme une culture peu centrée sur les coûts. C’est des leçons que Tavares ramène de son expérience Renault-Nissan. L’ajustement des efforts de qualité à ce que le client veut bien payer est un peu central dans ce qui devait être fait. La quête de rentabilité de tous les instants est la marque de Tavares depuis un an, avec des traumatismes relativement forts à l’intérieur de l’entreprise parce que l’époque Peugeot d’un côté, Citroën de l’autre, vit ses derniers moments.

Un an après sa recapitalisation, diriez-vous que PSA est sorti d’affaires ?

Il reste énormément de travail, ne serait-ce que parce que le positionnement de Citroën demeure problématique. La marque se porte relativement mal en Europe et l’idée de la repositionner sur des niveaux de prix et de prestations un peu inférieurs est quelque chose que l’on perçoit très mal. Cactus avait vocation à faire cela mais les volumes ne sont pas importants. Ce n’est pas avec ça que Citroën va redémarrer. Sur un segment A qui semble déclinant, la C1, comme 108 et Twingo, a aussi du mal à s’imposer. On attend le produit cœur de gamme qui saura symboliser ce nouveau positionnement de Citroën.

Il y a également un problème sur DS qui ne trouve pas sa place en Europe. On en fait des tonnes mais les volumes ne sont absolument pas là. J’entends dire chez Renault qu’il vaut mieux qu’ils n’en vendent pas trop puisqu’à chaque fois qu’ils en vendent une, ils perdent de l’argent. Quand on exhibe la Chine comme la justification de DS, là aussi, on en est au début. Pour moi, il reste un assez gros souci PSA en Europe. Le groupe a longtemps été un challenger crédible de VW sur le continent européen. Aujourd’hui, c’est de moins en moins le cas car si Peugeot va mieux, Citroën va mal et DS n’est pas convaincante face aux Allemands et même face à Jaguar Land Rover. Par conséquent, le dossier européen pour Tavares n’est pas clos. Sur 2014, Renault a plus profité de la reprise des marchés d’Europe du Sud. Tant que PSA n’aura pas restauré des positions commerciales plus fortes et des conditions de profitabilité en Europe, ce sera plus compliqué de mener l’internationalisation. Si en Chine, il y a développement, il faut le faire avec Dongfeng d’un côté, DPCA Shenzhen de l’autre. Et hors de Chine, le fait que PSA n’a pas les reins suffisamment solides fait que le Brésil, c’est catastrophique, la Russie, ce n’est pas ça. Finalement, un retard est en train d’être accumulé sur tous les émergents non chinois.

Mise à l’écart de la famille Peugeot, déménagement prévu du siège, désengagement du club de football de Sochaux... Ces décisions symboliques avaient-elles pour but de tirer un trait sur le passé ?

En effet, les symboles ont été nombreux, en particulier un nettoyage dans l’organigramme. Tout ce qui était Peugeot ou affiliés a dû sortir. Il y a eu une sorte de banalisation d’une gestion non sochalienne du dossier PSA par Tavares avec l’idée qu’il ne faut pas oublier que l’entreprise a été et est encore en très grande difficulté et que par conséquent, ce n’est pas parce Dongfeng est entré au capital et que Tavares est arrivé que l’entreprise est tirée d’affaire. Elle a encore de gros efforts à fournir sur le plan des mutations stratégiques mais aussi sur le plan de la maîtrise des coûts.

Le groupe souffre-t-il encore de surcapacité de production en Europe qui signifierait à terme la condamnation d’un autre site français après Aulnay ?

Je suis sceptique sur l’idée de surcapacité en Europe car le marché a été extraordinairement bas en 2014. Sur Espagne, l’Italie et à l’Est, il y a des possibilités de voir le marché revenir à des niveaux plus acceptables dans la mesure où comme Renault, PSA a, en fermant des lignes, ajusté sa capacité. Il y a un outil qui commence aujourd’hui à revenir à un niveau de capacité satisfaisant. Et puis, surtout, il y a un potentiel de 2 à 3 millions de voitures qui sont en lévitation au niveau européen. Si le marché doit reprendre, ce n’est pas par la tête mais par le ventre. C’est le cœur de gamme des généralistes (Opel, Ford mais aussi PSA et Renault) qui bénéficieront de ça. Quand on a des produits qui sont bien positionnés sur ces segments là, ce qui est le cas de 2008, 208, 308, comme c’est le cas aussi chez Renault, on a des capacités à reprendre des parts de marché en Europe. Vu les fondamentaux du marché européen, il est d’ailleurs très bizarre que Citroën perde des parts de marché. C’est très lié à une politique produits qui n’est pas cohérente avec la stratégie du groupe et le positionnement annoncé. Il est urgentissime que Citroën parvienne à se repositionner un peu clairement avec une gamme complète. Le C4 Picasso, très technologique, n’était pas dans la philosophie produits annoncée et a créé un brouillage difficile à assumer pour le réseau et s’est traduit par cette difficulté de Citroën à tracer sa voie.

Carlos Tavares suit-il la voie qui fait aujourd’hui le succès de Renault ?

Il y a un clonage stratégique assez fort. Malgré tout, Tavares chez Renault trahissait de fortes réticences par rapport à certains positionnements, en particulier par rapport à l’entrée de gamme qu’il n’avait pas une envie folle de développer. Je pense qu’il est dans cette philosophie là et travailler sur la solidification des fondamentaux de Peugeot sur des produits comme 308, c’est ça qui l’intéresse avant toute chose. Après, est-ce qu’il a un feeling exact ou une idée claire de ce qu’il faut faire avec Citroën, ça reste l’ombre au tableau. J’attends de voir ce qui va pouvoir être fait de pertinent et convaincant sur cette idée d’un positionnement à prix raisonnable d’une gamme C chez Citroën. Il y a une vraie attente des marchés pour une gamme Citroën placée quelque part entre Renault et Dacia ou entre Peugeot et Renault. Cette place reste à inventer. Mais si Citroën réussit cela, alors, l’Espagne, l’Italie et une série de marché s comme la France pourrait se présenter de manière assez favorable. Les Français sont quand même plus convaincants sur les tendances fondamentales des marchés européens que peuvent l’être Ford et Opel qui, pourtant, ne s’en tirent pas trop mal.

[C-vava]

Analyse très exacte.

[Dec85]

+1

[C-Benjamin]

Enfin une analyse lucide !

[C-vava]

Lucide
une belle chanson de Jonasz 
J'm'en rappelle y avait dans ma ville
un gars qui était lucide 
....
ho Lucide,  Lucide, Lucide, 

[Invité]

Ce sont les produits qui font les parts de marché et donc la bonne santé d'une marque. Si Citroën ne vend pas en Europe ce n'est pas à cause de sa position sur le marché soit-disant pas claire, ça c'est du vent de "groupe d'études...", c'est avant tout parce que les produits ne correspondent pas aux attentes des clients, soit par leur design, leur prix mais aussi peut-être à cause du réseau ou tout cela à la fois.
Moi j'attends de voir les futurs modèles de Citroën et ne tient compte en rien des ces papiers qui très souvent lorsqu'on les relit quelques années plus tard sont complètement à côté de la vérité.
Qui avait prévu, il y a 2 ou 3 ans, la baisse du prix de l'essence aujourd'hui? Personne pas un économiste, pas un "groupe d'études....".
Bien souvent des sangsues qui ne produisent que du papier mais surtout ne gèrent rien si ce n'est des actions des différents groupes qu'ils vendent ou achètent en fonction des cours.

l'année 2015 sera dur pour Citroën point barre!!

[Invité]

Tous modèles qui font actuellement la gamme C et la marque DS étaient en vente avant l'arrivée de Carlos Tavarès et des orientations nouvelles qui d'ailleurs ne pourront se vérifier qu'à la sortie des nouveaux modèles à partir de 2016 comme il avait été dit lors de la présentation.
Des dernières nouveautés lancées bien avant le repositionnement, le C4 Picasso III marche très bien, la C1 et le C4 cactus ne marchent pas trop mal même si ils ne font pas de carton, donc c'est bien la preuve qu'un modèle qui plait et surtout qui correspond aux attentes de la clientèle de la marque, mais aussi à celle externe, se vendent et s'exportent normalement.
Par contre, il va falloir tenir compte des réticences du marché sur la C4, voir de la C5, notamment pour ne pas refaire la ou les mêmes erreurs avec le nouveau modèle. Ce sont les études de marchés qui ont pêché chez Citroën pas le positionnement de la marque et surtout en faisant référence à x, y ou z.
Le plus gros succès de Renault a été la première Twingo qui à l'origine était ciblé pour les jeunes et la ville, le plus gros volume des ventes a été, et est toujours, les personnes après 45 ans et plutôt 50 ans en seconde voiture y compris en province.
Je pense que la C4 II qui a voulu rompre avec le design de la C4 I qui avait pourtant bien marché est, peut-être, par exemple une erreur, et donc les clients qui n'étaient pas des habitués de Citroën se sont tournées vers d'autres marques. Il faut peu de chose, la rumeur, une mauvaise pub, etc.. pour casser un modèle.

[C-vava]

Si Citroën fait du Citroën (comme la Cactus), ça ne va pas, trop original , trop avancé, trop décalé (mais nous citroënnistes c'est ce que nous adorons ne pas être comme les autres, ne pas être les moutons d'un troupeau) par contre si pour élargir sa clientèle Citroën devient plus classique, s'inspire de ceci ou cela (à notre grand désarroi) ça ne va plus non plus "on dirait une allemande" etc.
Citroën est une marque qui gène malgré tout et qu'il est bon de descendre alors peut importe on trouve toujours de quoi critiquer.

[Invité]

La C4 cactus, la C1 et la CA Picasso montrent que si Citroën peut présenter et vendre des modèles qui n'ont pas le look de tout le reste de la production mondiale. La C4 Cactus a une ligne qui lui est propre qui pour ma part n'est pas avantagée avec les "Airbump" et quelques point d’aménagement intérieur, mais cela n'engage que moi. Pour le reste, je préfère de loin son dessin général à celui du Capture et sa production semble répondre au attente haute de Citroën.
L'analyse de M. Julien semble bien franco Française, il veut par exemple placer Citroën entre Renault et Dacia ou entre Renault et Peugeot, c'est idiot et réducteur comme toute son analyse d'ailleurs.
Je préfèrerai que Citroën se positionne comme Skoda au sein du groupe VAG (qui d’ailleurs proposera une marque lowcost avec un autre nom), je ne parle pas du style bien évidemment, en terme de qualité de fabrication, de réalisation et de modèles proposés qui souvent sont très proche d'une Audi en volume habitable et nettement moins chère. Citroën pourrait proposer une gamme avec son style propre épuré, fluide tout en ayant, grâce aux options, la possibilité d'être très proche techniquement de de Peugeot et même de DS mais sans le style plus raffiné de DS,  son accueil sophistiqué et un prix d'attaque plus élevé pour DS.
C'est, j'en suis quasi certain, ce que sera l'orientation de Citroën dans les années qui vont venir.
Pour plus tard, viendra une alliance d'ici 5 ans, peut-être moins, avec à ce moment là, la possibilité de créer une marque lowcost, car Dongfeng veut peut-être plus une orientation de monter en gamme que de production à bas coûts même si il vise l'Asie.

[Lulu']

C'est l'objectif annoncé d'optimiser le rapport qualité/prix en apportant la touche de fantaisie que ni Skoda ni le low-cost n'offrent.

[C-Benjamin]

En gros une proposition inédite sur le marché !

[C-vava]

 innovation asservie du bien être du consommateur

réponse de la cactus : airbump

[Dec85]

Un bon généraliste ni de premium ni low cost un peu décalé.

[C-vava]

on peu avoir du HDG sans que ce soit prémium.

[Dec85]

Ah bah oui ! Tout le monde ne peut et ne veut être premium. Populaire n'est pas un gros mot il en faut pour toutes les bourses.

[Romanistan]

on peu avoir du HDG sans que ce soit prémium.

je suis d'accord avec toi
mais est-ce-que sa sera dans le genre skoda superb ou toyota avensis ?

[Invité]

Entre parenthèses, la voie du Cactus sera celle empruntée dans 10 ou 15 ans par tous les généralistes...

Il est bien beau de défricher un terrain un peu trop tôt, comme Citroën avait su le faire si bien avec la DS originelle. Mais comme avec le Stop and Start, l'alerte de franchissement involontaire de ligne...il y avait 10 ans d'avance.

Ah c'est sur, quand une m... allemande s'avance avec un produit déjà présent chez les autres, ça y est on parle de révolution, alors que tout à été fait avant...

Et puis oui en effet même si le gars a raison, certains pays comme les Pays Bas accueillent C1 Cactus et Picasso très bien, ce dernier étant premier en Europe et maintenant en France.

En revanche, le gars dit bien que l'époque Peugeot est en train de se tourner. Enfin dirons nous, car si Citroën fait le yo-yo, c'est bien le problème de la fusion pas totalement digérée.

La montée de la marque ces dernières années n'est en faite due qu'à des coups de poker, les Picasso ou Berlingo, la gamme DS sortie sous Streiff (à mon avis pas sans douleur) et un design moderne (merci l'équipe de design). Reste aussi Loeb et le sport.

Une progression "en surface", mais pas une véritable stratégie de long terme. C'est pour ça qu'en ce moment je le dis et redis, Peugeot est favorisé. Car autant avant on profitait de l'effet Streiff-Loeb-Ploué autant là on semble payer la mise au pas de Streiff par les Peugeot...avec des années de retard (produits anciens).

[youyou56]

Si l'époque Peugeot se tourne, c'est ben qu'il devrait y avoir un réel travail afin que Citroen et DS et Peugeot proposent des produits qui soient véritablement à la page ... et plus que des Peugeot favorisées. Je suis confiant !

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