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[Tourer 59]

PLEIN D'IDÉES POUR LA DS!

Denis Arnoult ouvre début septembre à Montbron un garage de DS . Une première étape sur la route d'un village Citroën sur un site de 16.000 m2.


Denis Arnoult a transformé une berline de 1969 en limousine de 6 mètres de long. Il a déjà un acheteur. Photo Romain Perrocheau
Tout petit, il décollait avec la DS de son papa mécano. Aujourd'hui, il vole de ses propres ailes. Denis Arnoult ouvre début septembre un garage de DS, «DS Sensation» à Montbron, où il restaure les vieux modèles de A à Z. Demain, «dans un ou deux ans», il espère aménager un village Citroën.

«Montbron-Citroland, ce serait rigolo», glisse-t-il, en arpentant le site de 16.000 m2 qu'il a acheté cet automne au groupe Voith. On imagine facilement un musée sous la charpente métallique. Les verrières filtrent la lumière. Les carrosseries brillent sous la poussière. Les sièges en cuir accrochent le regard comme ces canapés qu'on a du mal à quitter.

«Tout ça se fera gentiment, avec le temps. Je ne suis pas du genre à emprunter», tempère cet entrepreneur de 39 ans, qui a créé sa société à Bordeaux il y a quatre ans. Une microsociété de négoce et de restauration.

En embauchant deux salariés - un carrossier et un mécanicien - il est prêt à répondre à un carnet de commandes de deux ans. Ses propres modèles, une trentaine de véhicules en quête de lifting, risquent d'attendre des jours meilleurs.

Une limousine longue de 6 mètres pour le fun

À raison de 500 à 600 heures de chirurgie par voiture, Denis Arnoult ne risque pas de s'ennuyer.

Il le sait. La marque aux chevrons ne lui laisse pas de vacances. Tout juste le temps d'écraser une clope dans son cendrier en forme de DS. Forcément.

Sa récompense? Parcourir la campagne au volant de sa limousine, une DS 21 de 1969 qu'il a lui-même découpée et rallongée. Un bijou de six mètres de long. «Un an et demi de travail». Estimation: 60.000 euros. Un client s'est manifesté, alors qu'il n'a pas encore posé le bar intérieur: «un Français en partance pour la Californie».

«J'en ferai une autre qui sera mieux encore. J'essaie d'inventer des choses qui auraient pu se faire à l'époque», confie-t-il, en montrant d'autres trésors. Une DS de 1967, une ID de 1959, une DS Prestige de 1971 avec la séparation chauffeur en provenance de la sous-préfecture de Verdun, deux cabriolets DS de 1967 et 68 ou encore une ambulance Evasion dessinée par le carrossier Pierre Tissier, décédé en avril. Un modèle unique qui aura nécessité sept ans de boulot. «Entre temps, l'ambulancier avait vendu sa société. Il n'en n'avait plus l'utilité. Je l'ai racheté fin 2009.»

Il s'attarde devant la DS 21 de 1967. «La berline la plus recherchée: bon moteur, phares ronds, bon liquide.» Il stoppe devant un modèle improbable: «Une Tissier coupée en deux. La DS est soudée devant pour porter les voitures. Il faut un peu d'imagination», soupire-t-il. Il n'en manque pas.

Ses fusées fabriquées avec des réservoirs de Mirage 2000 témoignent de son inspiration. Vingt ans après sa première «DS à 500 balles», Denis Arnoult ne se lasse pas de la compagnie des belles, du galbe irremplaçable de leur carrosserie. Il leur donne une seconde vie.

http://dssensation.com/

[Tourer 59]

Bravo monsieur Denis Arnoult.
J'espère un jour aller voir votre village quand il aura grandi
très beau son site en plus.
Un travail remarquable, je reste sans voix!